dimanche 31 juillet 2011

Quoi de neuf sur le ponton B cet été ?

Personne sur le ponton ? c'est bizarre ....


Soucis d'avitaillement pour Gaëtan ... deux repas par jour, cela lui pose problème ! ... du coup, il       investit dans un four à micro-onde chez Emmaus !

      Et voici la nouvelle femme de ménage du ponton B ... à vous de juger !
  

    Apéro-ponton classique ... toujours les mêmes, ils se reconnaîtront !
  

    Revendication de Véro au port : Michel a un fanion l' Ilon, pas nous, pourquoi ?


Quand Dilemma s'apprête à larguer les amarres pour la croisière estivale ... avec Jean-Louis et            Marie-Martine rien n'est laissé au hasard !

Quand Freedom se balade sur le plan d'eau, c'est que Maria et Bernard ne sont pas au boulot ni en voyage aux quatre coins du monde !


  

  Un dernier apéro-ponton avant le départ de Dilemma et pour fêter l'arrivée des nouveaux.
  

Bonne navigation à Dilemma !


Débordons un peu sur septembre,  les week-ends sont propices à de mini-navigations : Shamu au ponton de Limay.

 

     En famille à bord : vive Belle-Maman !
  

 Beau spectacle d'avirons à Limay ce jour-là.


Parlons d'Anoukis


Anoukis, vedette hollandaise année 1975, longueur 10.30m, motorisée 75ch ... déesse égyptienne de la régulation des eaux ( sur la Seine ça peut toujours servir ! ). Acquise par ses propriétaires en 2006.

Bichonné, chouchouté, Anoukis est le bébé de Catherine et Michel.

Sur Anoukis, tout ce qui brille n'est pas or, mais plutôt cuivre ou laiton, la spécialité du capitaine étant la rénovation et modernisation de tout ce qui peut traîner d'ancien sur un bateau, avec une préférence pour les lampes à pétrole, diverses appliques, feux de nav' etc ... Passez commande, Michel adore !

Aujourd'hui, veille du départ pour la croisière estivale, Michel concocte des moustiquaires pour occulter les hublots de la cabine arrière, de façon à ce que Mout'Mout' ,le chat nouvellement embarqué, ne se fasse pas la malle à la première écluse. Vous pouvez aussi passer commande.


Tiens Mout'Mout' est réveillée ...


Swanny le chien surveille les préparatifs ....
 
... les préparatifs de l'arrivée de Shamu, ça, c'était il y a une semaine . Car Capitaine Michel est aussi occasionnellement gentil organisateur des animations du ponton B. 

Et on ne peut passer sous silence non plus, que Michel et Jean-Yves sont amis depuis l'enfance, et comme ils se plaisent à dire régulièrement  en parlant bateau, voiture ou moto : " avec l'âge, c'est la taille de jouets qui change !". C'est grave docteur ?


samedi 30 juillet 2011

Shamu le convoyage vers la France

Shamu prêt pour de nouvelles aventures le 5 juillet 

A bord de Shamu le 5 juillet grâce au co-voiturage de Bruno.



Evidemment ça s'arrose ! Mathilde marraine de Shamu est du voyage.


Prévisions météo pas terrible. Souhaits de l'équipage : arriver à Amsterdam par la voie d'eau et profiter un tant soit peu de la ville. Donc on rentre par les voies intérieures, décision raisonnable avec un bateau dont on n'a pas fait encore connaissance.
Stavoren - Enkhuizen le 6 juillet 
Auke , Shamu quitte ses eaux natales ...mais promis,  ce n'est qu'un au revoir !
Départ non prémédité de Stavoren 18h - Berend nous accompagne quelques jours, le temps pour le capitaine de prendre le bateau en main.  Bout au vent, moteur + génois , cap plein sud. Mer agitée, vagues cassantes, Vée et le chat barbouillés comme d'hab ! On est parti sans rien ranger, fallait pas ! C'est la faute à Berend toujours pressé ! Mais Shamu assure comme un vrai bateau ! 2h30 de traversée, le temps de prendre nos marques.

Traversée Ijsselmeer 11 milles  - Arrivée Enkhuizen 20h30 - Première traversée concluante.
Première manoeuvre d'accostage à couple d'un tjalk, ça va, y a la place ! 
Mais à cette heure , difficile de trouver un restaurant !...  ( on n'est pas en France ! )


Enkhuizen - Amsterdam le 7 juillet


 
Départ Enkhuizen 10h - de suite l'écluse qui permet de passer de l'Ijsselmeer à la Markermeer, celles-ci étant séparées par une digue. Pour les plaisanciers suivre le panneau "sport", merci Berend ! Plein sud en Markermeer, bout au vent, donc au moteur - frustrant,  mais c'est comme ça, un convoyage est toujours imprévisible. Nous n'aurons pas l'occasion de surfer  à la voile sur les vagues hollandaises cette année.

13h phare de Marken en vue .


Chenal d'Amsterdam , embarcations de tous types, et pas des moindres... on ne voit ça qu'en Hollande !
Repas " Harings", navigation agréable on bouquine. Attente au pont-levant à l'entrée d'Amsterdam.
16h Amsterdam Sixhaven piège à rats ! Merci Berend pour la manoeuvre. Un peu "hard" pour le deuxième jour, le capitaine en a encore des sueurs froides. Disons qu'à Sixhaven, on entasse les bateaux comme des sardines dans une boite, à la différence que c'est dans n'importe quel sens, du moment que ça rentre ! Joyeux anniversaire Berend ! ... avec ton copain Diemer,  champagne, gateau et bougies, mais oui ! Démâtage -  paresseux, nous refusons de prendre la route des mâts à minuit, donc pour naviguer de jour, faut se faire tout petit ! Un p'tit boulot de trois heures pour le capitaine, faut pas perdre les ridoirs, manilles et touti quanti ! ... et bien plier les voiles. Quel boulot !

Le clip vidéo pour revivre avec nous ces deux premiers jours sur Shamu :




Pause à Amsterdam le 8 juillet

Journée relâche consacrée à la visite de la ville. Le port de Sixhaven est situé juste en face de la gare centrale et un bac assure en permanence la liaison entre les deux rives, permettant l'accès direct à la vieille ville. Mais c'est en barque que nous aurons le privilège de nous rendre au musée Van Gogh avec Berend junior !

Berend junior, son bateau et une copine

Amsterdam - la gare -

Les vélos d' Amsterdam, rien d'original .

Vue prise lors de la traversée de l'Amstel


Amsterdam-Dordrecht le 9 juillet 

Nuits calmes à Sixhaven interrompues un peu avant minuit par le remue-ménage des propulseurs d'étrave des voiliers en partance pour le sud. A partir du moment qu'on est informé, no problème !
Pour nous, le départ sera à 7h. C'est le capitaine qui manoeuvre pour la sortie du port , ça passe à quelques centimètres prêts ! Bravo capitaine ! Il s'agit de trouver l'entrée de l'Amsterdam Rijnkanaal, autrement dit l'autoroute. Trafic plutôt dense. Au premier trématage, zut ! on a oublié de baisser le grand mât au maximum - à Sixhaven, il dépassait sur le ponton et pouvait s'avérer dangereux pour un badaud un peu distrait - Quelques tours de manivelle et le problème est règlé. Il pleut, ça ne va pas durer. Une première écluse en compagnie de quelques mastodontes , very easy  ! Navigation plutôt monotone sur ce canal mortellement rectiligne, on double Utrecht. Toujours autant de trafic. Le Lek, Noord, Beneden Merwerde, ne sais plus dans quel ordre tellement les voies d'eaux sont nombreuses en ce plat pays. 

17h  Dordrecht - 10h de navigation - 1 écluse - 101 km 

Le problème est de trouver un port - il y en a plusieurs - Berend nous est, une fois de plus, d'un grand soutien avec l'aide de la Vhf. Une courte attente devant le pont-levant, Shamu s'engage dans le port où une place en troisième position à couple nous sera attribuée, encore une belle manoeuvre de demi-tour dans un mouchoir de poche. Le métier rentre. Les bateaux s'entassent. Nos collègues - voilier belge - partis à minuit d'Amsterdam arrivent deux heures plus tard épuisés par cette dure journée et réclament bruyamment la place à couple "du Shamu" ! Cap'tain Jean-Yves s'occupe à bricoler le radar qui nous a occulté la vue toute la journée : un coup de tournevis et le voici de profil, on y voit mieux à travers le pare-brise. Soirée triste : Berend est parti chercher son véhicule à Stavoren, il nous quitte demain. " Mais on ne parle pas néerlandais Berend, comment va-t-on faire ? lâcheur ! " Selon lui, aucun problème sur le parcours qu'il nous conseille. Affaire à suivre ....

Shamu à Dordrecht
La grue qui ne date pas d'hier ! Est-elle encore en service ? aucune idée.
Vue du port Dordretsche Roci ( orthographe à vérifier )


Les adieux de Berend

Pour rappel, Berend nous a accompagné dans les démarches d'achat du bateau, il a assuré la communication avec Auke du chantier Volharding et nous a conseillé pour la francisation et l'immatriculation en France. Il lui arrive aussi de procéder au convoyage des bateaux à rapatrier. 
Vous souhaitez acheter un bateau ? demandez Berend ! D'après votre profil psychologique de navigation ( ou pas ! ) , il saura vous trouver l'embarcation qui vous convient ! Il est en recherche perpétuelle pour ses clients, nous sommes témoins ! Impossible de le déloger d'un port avant qu'il n'est terminé l'inventaire des unités à vendre. Sacré Berend !

      Bateaux du Midi - Berend - achat/vente de bateaux
http://www.bateauxdumidi.com/


Dordrecht - Anvers le 10 juillet

Départ Dordrecht 9h - grand moment de solitude sans Berend ! A la première bifurcation, bingo, on est déjà perdus ! Qu'à cela ne tienne, derrière nous, le pont-levant laisse passer les voiliers parmi lesquels nos nouveaux amis belges. Attente, c'est malin d'avoir démâté et de suivre la route des voiliers ! Berges en talus d'où emergent des éoliennes à perte de vue, nous suivons le mouvement. Les voiliers tirent des bords en retrait des commerces qui restent au milieu du chenal. Oude Maas, Hollanschiep, Hollandsdiep encore dans le désordre ...  Berend nous a tout de même indiqué où nous pourrions faire du carburant sans problème. Courte halte donc à Willemstadt,  joli bourg typique où nous ne nous éterniserons pas devant la perspective des kilomètres à avaler avant d'atteindre Anvers. Sage décision  !

Willemstadt en vue 

Capitaine et équipage gagnent en assurance après ce bref intermède sans notre coach préféré. Et nul besoin de parler "la langue" pour faire le plein de gaz oil. On se comprend très bien par signes ! Par contre, bien informés, nous avions prévu des espèces car la carte bleue Visa n'est pas toujours acceptée en Hollande. La prochaine épreuve est désormais l'écluse de Volkerak situé à une encablure. Rien que le ponton d'attente est impressionnant : des bateaux à perte de vue. Amarrés dans le sens conventionnel ou à la perpendiculaire du ponton quand la place manque ! Shamu n'a qu'à se couler dans le mouvement général  : une fois que l'on a compris qu'on devait passer par "sport" ... L'écluse se présente comme les ports : on entasse les embarcations tant qu'il y a de la place... pour un dénivelé de moins de 30 cm !  Tout ce cirque pour éviter à l'eau salée de se mélanger  à l'eau douce ; les vieux moulins aperçus hier entre Utrecht et Dordrecht serviraient, parait-il, à gérer ce problème par un ingénieux système de pompes. Hollande, pays des polders sous le niveau de la mer, ne l'oublions pas.


Situation de l'écluse de Volkerak 






La Belgique , c'est par où svp ?


Et c'est reparti pour une navigation en flotille au milieu des voiliers ... toujours est-il que la liaison vers l'Escaut ne doit pas être loin. Capitaine et moussaillon ne sont pas d'accord ... en fait il suffit de suivre les bateaux qui ne ressemblent pas à des voiliers ! Le capitaine se fie à son cap, et il a bien raison, le moussaillon se fie à ses yeux, chose à ne pas faire en mer ! Enfin on ne sait plus si il s'agit de la mer ou pas, mais ça pourrait y ressembler. Sitôt sur le canal à grand gabarit, on commence à se sentir un peu seuls. C'est "longuet", d'autant plus que la carte de Hollande ne correspond pas à celle de Belgique. Donc nous estimons difficilement où nous sommes, ni la distance qu'il nous reste à parcourir avant Anvers, ni ce qui nous attend à Anvers... quoi que l'Iphone finit par nous renseigner. Merci les nouvelles technologies !

Ecluse de Kriekrak

Branle-bas de combat, une écluse en vue avec des très très gros bateaux ! Kriekrak, un nom qui laisse perplexe. Premier appel à la Vhf : " Kriekrak, ici plaisance en approche, parlez-vous français ? "Oui ! Soulagement de l'équipage !  "Petit bateau plaisir" ainsi surnommé par l'éclusier de Kriekrak,  est invité à pénétrer dans les "gorges de l'enfer" ( c'est le nom donné à l'écluse par Mathilde ) après un dénommé Stolt Waal que nous guettons pendant un certain temps. Le bestiau est impressionnant mais réflexion faite, pas plus que les fluvio-maritimes qui remontent la Seine.

Port d'Anvers

 Port d'Anvers à la sortie d'un virage, enfin la Belgique ! mais quelle Belgique ! Un cargo manoeuvre pour entrer dans une darse de chargement. Shamu se faufile à ses côtés, capitaine et équipage s'imprègnent de l'ambiance pas du tout bucolique du port d 'Anvers : des kilomètres de docks, des darses dans tous les sens. Vive I phone qui nous aide à nous frayer un chemin dans ce qui nous semble un véritable dédale. Nous ne l'avions pas prémédité, mais nous sommes dimanche, et quelque part ça tombe bien. Imaginons débarquer en semaine où l'activité portuaire bat son plein ... sans commentaire. Mais une heure ayant passée, où donc se situe la sortie en Escaut ?
 L'énigme du jour : trouver l'écluse de Royers qui assure le passage en Escaut. On finit par la trouver. Appel Vhf. L'éclusier nous demande notre "numéro FD" ? Kesako ? Par où sommes-nous arrivés ? mais par la voie fluviale bien sur, ça parait évident ! Sans numéro FD l'écluse ne peut pas nous laisser passer. Nous devons appeler les bureaux de ...???? un dimanche soir ? hum ... mais quelqu'un répond. Shamu décline son pedigree complet ainsi que celui de ses propriétaires :  2 heures d'attente, de rappels et de négociations à la Vhf. Un numéro FD (???...) officiel nous est attribué, nous sommes autorisés à quitter le port. La nuit va finir par tomber.


Coucher de soleil sur les docks

Un commerce chargé à bloc de charbon s'est joint à nous. La bassinée n'en finit pas ... surprise à la sortie : marée basse en Escaut, le port d'en face ne nous ouvrira ses portes qu'à marée haute, c'est à dire vers 23h . La nuit tombe. Dernière alternative : s'accrocher à la bouée d'attente ou continuer de nuit. On s'accroche. Repas face aux lumières d'Anvers, le courant tape contre la coque, les amarres de 18mm achetées chez Guerdin sont solides. Vers 23h, effectivement, un appel Vhf du port nous rappelle à l'ordre. Trop heureux de ne pas passer la nuit en plein courant à guetter la renverse, nous apprendrons le lendemain que c'est tout à fait par hasard que le responsable passait par là, qu'il a vu un bateau sur la bouée, et a actionné l'ouverture de la porte par pure conscience professionnelle. Merci, nous avons apprécié.


Attente de la marée sur l'Escaut pour accéder au port.

Arrivée 23h30 port d'Anvers -100 km - 4 écluses

De Anvers à Gand par l'Escaut le 11 juillet

Pour visiter Anvers, il aurait été préférable de choisir le port en amont de l'écluse de Royers, situé apparemment beaucoup plus près du centre ville. Le Yachthaven Anrwerpen est plus isolé, tout en ayant l'avantage d'être au calme. Il  permet un accès direct sans écluse à l'Escaut dès que la marée est favorable. Sitôt le niveau des eaux à l'étal, vers midi ce jour-là, c'est logique, il est possible de partir.




 Le responsable du port nous a "briffé" :  la caractéristique du Boven Zeeschelde - Escaut supérieur maritime -  est sa sinuosité. Entre Gand et Anvers il accuse des méandres très prononcés, certains en "épingles à cheveux", rapprochés et  étroits . Il est préférable de s'annoncer par Vhf pour éviter toute surprise en plein virage. La seule écluse se trouve à l'entrée de Gand : Marelbeke, passée avec un gros qui a finit par nous rattraper. Shamu s'enfile dans les petits canaux de Gand avec comme objectif le centre-ville. Capitaine et équipage serrent les fesses, ils sont bien étroits ces canaux, virages à angles droits, les hautes façades qui les longent renforcent cette impression d'étroitesse. Et dans ce cas, la question est : si jamais "ça se gâte", pourrons nous faire demi-tour avec le gros Shamu ? Tout va bien, il y a bien un port en centre-ville, ça manque un peu d'eau, certes, mais Shamu trouve sa place à couple d'un collègue après avoir "remué un peu de vase". On décompresse enfin sachant que nous arrivons bientôt en terrain connu ! Le ciel aussi :  une pluie tenace s'installe pour plus d'une journée.

8h30 de navigation - 1 écluse - 80 km montants ce jour-là - 350 km depuis Stavoren. 

De Anvers à Gand sur l'Escaut maritime supérieur.
Le clip vidéo pour partager avec vous nos aventures fluviales d'Amsterdam à Gand :



Relâche à Gand le 12 juillet

Relâche à Gand une journée, le temps d'expédier le mousse Mathilde chez elle à Tunis. La ville est agréable, nous nous promettons d'y revenir en mode "touristes". Le musée des beaux-arts et le château des comtes de Flandres sauront bien nous attendre! La météo n'étant pas très favorable à la visite, nous donnons priorité à l'avitaillement ( produits fins svp ! ) et au repos bien mérité. 

Canal d'accès au port du centre-ville.

Repos à Gand avant la pluie.
Vue prise de Shamu au port.

 Sur la vieille Lys le 13 juillet

Pluie battante ce matin. Shamu emprunte la vieille Lys . On y voit goutte, ou plutôt trop de gouttes sur cette toute petite rivière hyper sinueuse. Dommage que le soleil ne soit pas rendez-vous, car la matinée se passe à longer de superbes propriétés, avec jardins magnifiquement entretenus. Sans aucun doute, nous sommes dans un des quartiers chics de la banlieue de Gand. A noter un hélicoptère privé au bord de l'eau, vision incongrue en tourisme fluvial.  Dans les virages, par moment, le sondeur s'énerve tout seul. Peu d'eau tout de même avec ce qui tombe sur nos têtes. Très beau parcours à ne pas manquer si vous passez par là. 

Sur la vieille Lys à la sortie de Gand
A 13h20, jonction avec la Lys à grand gabarit après Deinze ( possibilité amarrage sur ponton flottant avec superette Carrefour Market à portée de main )  Parcours un chouya plus monotone. Ecluses de Sintbaafs Vijve et Havelbeke : compter 30 à 45 mn de bassinée, mais en Belgique c'est souvent comme ça ; ça nous rappelle les écluses en Meuse. Résultat : nous ne passerons pas la frontière française aujourd'hui. Et c'est tant mieux car demain c'est le 14 juillet et de toutes façons elles ne fonctionneront pas. Donc .... où s'arrêter pour 2 jours ? Alternat de Courtray, 15 mn,  peut-être faisons-nous une erreur de ne pas faire halte ici... On continue.

Menin - Halluin pays du tabac

Première halte à quai sans branchement électrique à Menin en face du port. 
Coincés comme des rats à 500m de notre cher pays la France ! 

9h de navigation -  1 pont levant, 2 écluses, 1 alternat - 62 km
Le timing du retour en prend un sérieux coup dans l'aile ! 
Terminé,  les étapes de 100 km en moins de 8 heures ! 

Au pays du tabac les 14 juillet

Plus de dépots de tabac que de commerces de bouche dans ce pays ! Evidemment Menin est la sortie préférée des français frontaliers qui trouvent tous les commerces ouverts de l'autre côté de la frontière, quand les leurs sont fermés, jour de fête nationale.
On ne s'ennuie pas à Menin  : quand il pleut, on bricole ( des crochets partout pour les vêtements à sécher ! ... ainsi que le baromètre acheté à Stavoren ! ) 

La Lys mitoyenne et française le 15 juillet 

Soleil pour notre arrivée en France, c'est le pied ! Convoqués au bureau de la dernière écluse Belge pour nous délivrer le document "MET" région Wallonne qui atteste de notre sortie du territoire. Document à conserver si jamais Shamu repassait par là. Après Deulemont, embranchement avec la Lys française du même acabit que son homonyme belge : aussi sinueuse, toujours aussi peu d'eau.  Un régal à toute petite vitesse. Ecluse d'Armentières : notre première écluse française, ce qui suppose nous acquitter de l'achat de la vignette Vnf. Nous prendrons un forfait loisir nous permettant de naviguer jusqu'au 15 août. Après, on verra. Au passage : merci à l'éclusier pour son accueil très sympathique.

De Gand à Armentières par la Lys
 Vraiment très peu d'eau dans le port d'Armentières. Capitainerie fermée ... bizarre en plein mois de juillet... Sophie embarque pour quelques jours. Hésitation : la vieille Lys et ensuite le canal du Nord ? ou la section grand gabarit par Lille et ensuite le canal de Saint Quentin ? Le baromètre dégringole à vitesse grand V : tant pis pour la Lys, tant qu'il pleut, on est aussi bien sur un grand gabarit. Demain donc, demi-tour.

5h30 de navigation - 2 écluses -  23 km - un record !

Shamu à Armentières

La Deule et la liaison grand gabarit Dunkerque-Escaut le 16 juillet

Départ 9h d'Armentières. Belle manoeuvre de sortie du port malgré le manque d'eau. Arrêt 1h30 à Wambrechies pour le repas de midi et un plein d'eau nécessaire, sous encore la pluie ;  très jolie localité, dommage de ne pas visiter ; nous loupons le musée de la poupée et du jouet ancien, convoyage oblige. Sophie s'initie aux joies de la navigation fluviale, ce qui la change des régates en mer.  Traversée de Lille tristounette, mais éclusiers sympathiques. 17h jonction avec la liaison grand gabarit Dunkerque-Escaut ." Pluie professionnelle" comme dit Sophie , on n'y voit rien de rien , et encore moins pour choisir une halte confortable pour la nuit. Les indications de la fluviacarte sont obsolètes au moins depuis 20 ans, Shamu se fit à l'intuition de son équipage. Enfin la gare d'eau de Courcelles-les-Lens à l'abri du trafic, personne ne se pose la question de savoir si le tirant-d'eau est suffisant . Plein virage sous les saules pleureurs, accostage raté à couple d'un hollandais qui nous fait signe qu'il n'y a pas assez d'eau .... Shamu termine à couple d'une unité tellement haute que nous ne pourrons même pas descendre à terre ce soir là ! 19€ dans ces conditions sans branchement électrique, capitaine du port, tu as eu de la chance que ce ne soit pas le moussaillon Véro qui soit venu te payer ! Capitaine Jean-Yves bien brave . Soirée chauffage, faut faire sécher les vêtements !

9h de navigation - 4 écluses - 61km , le timing remonte ...

De Courcelles-les-Lens à Cambrai le 17 juillet

Péniches "garées en épis" à Douai
  
Encore de la pluie ce matin, et toujours du vent. Bien nous en a pris de rentrer par la voie fluviale, en mer, on en aurait bavé. 36 km encore sur la liaison grand gabarit. Un rayon de soleil pour accueillir Shamu sur l'Escaut canalisé, et premier  " pet" à l'écluse d'Erre , fallait bien que ça arrive, rien de grave. Découverte des mini-écluses qualifiées de "un peu vivaces" par Sophie, rencontre avec un charmant éclusier nostalgique de l'ancien temps, et comme dans l'ancien temps, on discute. Port de Camtimpré à Cambrai, de la place, il y a en a, Shamu s'installe pour la nuit à 16h30, ce qui laisse le temps de découvrir la ville. 

7 h de navigations - 8 écluses- 48 km

De Courcelles-les-Lens à Cambrai

 Visite de la ville et recherche d'un restaurant pour le soir. Nous pourrons au moins pénétrer dans l'église Saint-Géry, un des trois fameux clochers dont s'enorgueillit la ville,  et y admirer une toile de Rubens : la mise au tombeau. Il pleut encore des cordes par intermittence. Séquence émotion en retrouvant le restaurant qui nous avait accueilli il y a plus de 20 ans à l'occasion de notre première croisière fluviale. Et oui, capitaine et équipage ont fait leur éducation sur le canal de St Quentin et le canal du Nord ! Vive Le Pélican, spécialité moules-frites, tenu maintenant par la deuxième génération. Que ça fait du bien de manger au resto ! 

Le Pélican : spécialité moules-frites
Le canal de St Quentin de Cambrai à Honnecourt le 18 juillet

 Avitaillement le matin sous quelques rincées. Départ à 13h30. Il fait presque beau selon Véro, fort beau selon Sophie, comme quoi la météo est parfois subjective !
Parcours vraiment hors du temps sur ce tronçon truffé d'écluses toujours aussi vivaces ; chaque bief présente une ambiance différente et il est bon de noter que le canal et ses ouvrages nous semblent très bien entretenus, en tout cas, en bien meilleur état qu'il y a 20 ans ! Et ça fait plutôt plaisir de le constater. Rencontre avec l'équipe Vnf à l'écluse de contrôle : merci les gars de nous expliquer "comment ça marche",  moment fort sympathique. Arrivée à 19h15 à Honnecourt. Amarrage forain : Shamu aux piquets ! ( un peu courts les piquets fournis par Auke mais bon ...)

6h de navigation - 14 écluses  - 23 km. 

la petite "guitoune" éclusière typique du canal de Saint-Quentin


Le tunnel de Riqueval le 19 juillet.

Pluie pluie pluie. A 8h15, Shamu en attente au tunnel de Riqueval. Légère appréhension : radio-ponton nous a prévenu que le touage ne s'effectuait pas sans quelques inconvénients. Les bateaux auraient tendance à frotter contre le quai dans le tunnel ce qui n'arrange guère les peintures ! Oh non, pas ça ! A 9h le toueur arrive, suivi d'une Freycinet qu'il a convoyé et qui met les gaz juste à notre niveau : ça tire sur les amarres,  Shamu, nous te tenons ! Un "remorquage" en diagonale avec le toueur et une petite pénichette juste derrière suffira pour que Shamu tienne le centre du tunnel pendant les 2 heures de traversée et les 5670m d'obscurité. Le passage de Riqueval, pour les amoureux de la voie d'eau est vraiment un moment d'émotion au même titre que le passage du  pont-canal de Briare : dire que ce toueur date du début du 20è siècle ! ... qu'il y a 20 ans , nous étions plus de 10 bateaux dont 2 Freycinest ... et que bien plus tôt, le toueur remorquait jusqu'à 50 péniches ...  cela laisse rêveur sur l'activité qui régnait sur ce canal. Visite du musée de Riqueval incontournable. Il est nécessaire de demander  l'autorisation de stationner aux agents du toueur, pour ne pas gêner le passage du train de bateaux suivant. La visite est ludique et nous plonge dans l'ambiance de la grande époque de la batellerie.

Le touage de Riqueval : 8 km de chaîne pour tracter plus de 50 péniches par déhalage. Réalisé entre 1801 et 1810 sous la direction de l'ingénieur A.N. Gayant, le tunnel de Riqueval, long de 5670 mètres, est inauguré par Napoléon 1er en avril 1810. La traversée du tunnel s'effectue à l'aide de toueurs. Il est le tunnel le plus ancien conservé en Picardie et est, aujourd'hui, le seul endroit au monde où l'on pratique encore le système du touage (remorquage des péniches à la chaîne).
Erreur : le toueur de Riqueval n'est pas unique - voir commentaires en fin d'article ! 

17h45 arrivée au port de Saint-Quentin sous encore une pluie battante.
11 écluses - 2 tunnels - 30 km 

Saint-Quentin - Chauny le 20 juillet 

Halte à Jussy - juste une photo que j'aime bien.

Alarme de bassinée sur une dernières écluses du St Quentin. 

Le versant sud du canal de Saint-Quentin s'avère encore plus sauvage que le versant nord ; ça sent la maison ! Pilote automatique dans les biefs un peu plus longs. Après la pluie, les hérons s'ébrouent au moindre rayon de soleil. Shamu avale les écluses jusqu'à Chauny sans encombre.

6 h de navigation - 13 écluses - 39 km - la moyenne remonte ! 

Tranche de vie du St 106 sur le canal de Saint-Quentin en vidéo  :





Le latéral à l'Oise et l'Oise de Chauny à Compiègne le 21 juillet.

Attention, la halte de Chauny a beau être très accueillante, l'usine chimique en face du port fonctionne la nuit : bruit de fond et odeurs nauséabondes nous rappellent aux inconvénients de la civilisation ! Sophie nous quitte, suite du voyage à deux. Shamu embouque le latéral à l'Oise sur 34 km, et l'Oise via Longueil Annel et son réputé musée de la batellerie, pour finir à Compiègne chez Guerdin, pour un plein de carburant bien mérité. Monsieur Guerdin ne comprend rien : il reconnaît l'équipage, mais pas le bateau ! Ben oui, Shamu a remplacé Kia Ora ! Un bref calcul nous apprend notre consommation : 3,6 L/h , bravo Shamu , tu n'es pas gourmand. Halte à Jaux, notre halte préférée, quelques kilomètres au sud de Compiègne. Et l'équipage de Mirène qui nous voit passer et qui ne comprend rien non plus, "mais qu'est ce que vous faites sur ce bateau ? " Rires ! retrouvailles à la brasserie du port.

7h de navigation - 5 écluses - 45 km

Oise et Seine pour arriver à bon port.
 Relâche à Jaux  - visite des amis le 22 juillet

Repos, promenade dans le village, champagne pour fêter l'arrivée de Shamu avec Patrick et Dominique. Les copains embarquent : ça sent la maison ! 

Champagne à Jaux


Avalant sur l'Oise le 23 juillet

Météo mitigée, averses et éclaircies, la descente de l'Oise nous ravit toujours autant. Nous ne nous lassons pas. Le ponton visiteurs de Cergy-Pontoise est blindé, le quai de palplanches en amont fera l'affaire. Ravir II nous rattrape, accostage de concert juste avant une giboulée de grêle. On se reconnait, on discute. T'Ooghe nous rejoint. Encore champagne. Soirée entre amis, que c'est bon de vous revoir !

8h30 de navigation - 6 écluses - 83 km.

A quai avec Ravir II

Welcome Shamu le 24 juillet.

Escorté par T'Ooghe , Shamu entame sa dernière journée de navigation. Conflans-Ste-Honorine, confluence avec la Seine, écluse d'Andresy : nous voici dans notre bief. Une halte à Limay pour le repas de midi avec les amis. Les derniers pk sont avalés avec émotion pour une arrivée en fanfare fêtée par les amis du ponton B ! Un voyage et une arrivée dont nous nous souviendrons toute notre vie !

5h30 de navigation - 1 écluse - 59 km

Shamu escorté par T'Ooghe en Seine

Arrivée sur le plan d'eau de Portilon.

Le clip vidéo de l'arrivée de Shamu à Portilon, sacré ponton B !



Bilan du convoyage Stavoren - Portilon
108h de navigation - 70 écluses - 819 km
sans aucun problème. Vive Shamu !