Fenêtres ouvertes sur Kia Ora

Le problème : Madame manque d'air sur Kia Ora. Le capitaine décide de changer deux des fenêtres latérales et les rendre ouvrantes. Livraison donc après moultes péripéties, en août 2009, de deux fenêtres fabriquées sur mesure par la société Vetus : magnifique travail de précision d'après les gabarits fournis.

Septembre : week-end montage. Horreur et damnation : les fenêtres sont trop petites !!!!! Amère déception due tout simplement à "la flemme" de démonter les fenêtres pour fabriquer un gabarit exact. Les mesures avaient été prises par extrapolation par rapport à l'épaisseur du joint avec une marge confortable, dixit le capitaine !

Mauvaise pioche ! Vetus nous avait bien prévenu : 50% de risques d'erreur. Mais nous aimons vivre dangereusement ! Résultat : châssis impossible à fixer sur la superstructure. Pendant six mois , les fenêtres croupiront dans le grenier.
La solution : obligation incontournable de recréer de la matière pour que le châssis s'encastre parfaitement, en soudant de la tôle bord à bord. Les avantages : si l'opération est bien menée, avec une bonne reprise de peinture, l'incidence visuelle sera nulle. Les inconvénients : obligation de démonter le vaigrage ( sur un bateau de plus de 30 ans , bonjour les dégâts ! ), risque d'incendie et de déformation de la superstructure soumise à la très forte chaleur de la soudure. Madame n'est pas d'accord.

Autre solution, option choisie : fabrication d'un cadre métallique par un chaudronnier aux dimensions intérieures du châssis livré, à visser en extérieur. Les inconvénients : casser l'esthétique du bateau par cette sur-épaisseur , ainsi que les problèmes d'étanchéité. Les avantages : la facilité de pose ne nécessitant pas un outillage professionnel, aucun risque d'abîmer le vaigrage intérieur. Madame est d'accord.

Février 2010: livraison de deux cadres en fer de 3mm d'épaisseur et 4cm de largeur aux côtes intérieures des châssis, réalisé avec trous percés et fraisés tous les 10cm, pré-enduits d'une couche de peinture anti-rouille.

Mars : un coup de barbouille aux couleurs de la superstructure, ne reste plus qu'à attendre un week-end tranquille et une météo favorable.

Jour J : samedi 17 avril 2010
Démontage d'une première fenêtre : aucun problème.

Reprise des parties acier rouillées par ponçage et application d'un fixateur rouille (Matchem).

Mise en place du cadre à l'aide de serre-joints. Perçage des trous. Positionnement des vis en acier zingué, sans serrage. Démontage des serre-joints.

Encastrement du joint d'étanchéité en mousse néoprène de 6 mm de diamètre.

Reprise des vis : serrage et blocage. Pose du châssis et fixation du système Vétus avec parclose. Vérification de l'étanchéité par arrosage de la fenêtre au jet.
4 heures de pose par fenêtre, 40 vis par cadre + 40 vis par châssis x 2 fenêtres = 2 belles ampoules pour le capitaine ! Madame est ravie, elle respire enfin à l'intérieur de sa vedette hollandaise !

Et voilà le résultat : le Capitaine réfléchit à changer les deux autres fenêtres latérales un pied au frais avec un petit verre bien mérité !

L'intérêt de ce système dans le cas d'un bateau ancien évite de démonter la vitre d'origine pour la réalisation du gabarit, au risque de ne pouvoir la remonter car il n'est pas évident de retrouver du joint à clé à l'identique 30 ans plus tard. Hormis les risques aussi de casser la vitre, le montage avec joint à clé pour les bricoleurs du dimanche que nous sommes , demande énormément de patience. Bref , le système joint à clé, on n'aime pas du tout, du tout ! Vive les châssis Vetus !

Résultat tout à fait honorable, l'esthétisme s'en trouverait même amélioré ...